Adeline Calosci, artiste plasticienne française, connue pour ses icônes neopop qui rappellent les codes d’une société esthétisée et infantilisée, présente son œuvre, pour la première fois en Asie, dans l’exposition “Consomme-moi”. Cette fois-ci l‘artiste explore la thématique de la médicalisation frénétique qui caractérise nos sociétés de consommation. Une médicalisation à outrance, porteuse de bonheur et des superpouvoirs, et qui pousse les individus de nos jours vers une quête des gratifications imaginaires, fantasmées, aliénantes et finalement illusoires.
Le travail d’Adeline Calosci questionne de manière général les liens entre la consommation et le désir, évoquant, a travers tout son univers créatif, l’incessante fabrique d’idéaux inaccessibles qui dominent nos vies quotidiennes. Ses personnages (icônes enfantines, super-héros, “bishoujou”) sont, cependant, souvent représentés sous le signe de la fatalité ou de l’ambivalence : entre l’insouciance et le tragique, entre l’excès de pulsion et la privation, entre le désir naïf et la hyper-sexualisation. Le tragique, présent dans la plupart de ses œuvres, évoque l’envers du décors d’un monde qui se présente comme optimiste, idéal et féerique (désirable) mais qui est cependant porteur des contraintes, de précarité et de finitude. Dans l’exposition “Consomme-moi” Adeline Calosci fait écho à l’époque hypermoderne que nous traversons, caractérisée par l’effet illusoire de l’industrie du bonheur, la « pilule du bienêtre» étant l’expression ultime d’un bonheur dépendant, paradoxal et potentiellement tyrannique.
Consomme - moi: Consume Me
Past exhibition