A2Z Art Gallery présente à HongKong la première exposition personnelle de DanHôo intitulée « Psynaps ». L’artiste d’origine chinoise, né en 1966, applique vigoureusement les matières pour permettre à son public de trouver un point de connexion entre les émotions sincères et les sentiments psychologiquement induits.
À travers ses créations, le spectateur est invité au voyage introspectif pour découvrir les connexions entre les pigments et les couleurs. L’art transmet un message universel qui peut être apprécié malgré les différences culturelles, religieuses et économiques à travers le temps. Pour attirer l’attention de toutes les générations, DanHôo se sert d’un système de communication symbolique, une méthode baignant à la fois dans l’expression comme dans l’abstraction.
À travers la pratique de l’artiste, le rôle de l’art, tant d’un point de vue psychologique que neurologique, devient de plus en plus évident, permettant une appréciation sans entrave et une compréhension claire par son public. Après 30 années à étudier ce phénomène, Danhôo se concentre alors sur l’interaction qui existe entre l’artiste et le spectateur.
Dans le domaine des neurosciences, il est largement admis que le cerveau humain est rempli de milliards de neurones qui se « parlent » les unes aux autres. Cette action vibre grâce à la synapse, le point de communication entre plusieurs neurones. Les synapses sont des messages chimiques et électriques circulant directement entre les cellules.
Lorsque les scientifiques et les chercheurs se demandent si les systèmes neuronaux pourraient être impliqués dans la production artistique et la réception de l’art, tous s’accordent à dire que ces processus sont actifs et engagent activement l’individu.
Le cœur répond constamment aux “ordres” envoyés par le cerveau sous la forme de signaux neuronaux. Cependant, l’inverse n’est pas aussi communément admis. Le cœur n’envoie pas forcément plus de signaux au cerveau que le cerveau n’en envoie au cœur ! De plus, ces signaux cardiaques ont un effet significatif sur le fonctionnement émotionnel du cerveau. En d’autres termes, le cœur répond partiellement au cerveau, tandis que le cerveau répond continuellement au cœur.
Dans la Grèce antique, le célèbre philosophe Aristote défendait le modèle cardiocentrique (centré sur le cœur). Aristote s’était opposé au modèle encéphalocentrique (centré sur le cerveau) enseigné par son maître Platon, qui disait que « les yeux, les oreilles, la langue, les mains et les pieds agissent en accord avec le discernement du cerveau ».
La science moderne admet que le cerveau dispose de son propre système nerveux composé d’environ 40 000 synapses. Par ailleurs, certains scientifiques vont jusqu’à dire que notre cœur possède son propre “mini-cerveau”. Étonnamment, Aristote n’a peut-être pas eu complètement tort. Il semblerait que le cœur ne soit pas seulement une pompe musculaire, comme beaucoup le croient.
Ce récit cardiocentrique mis en parallèle à la vision encéphalocentrique se reflète dans la critique apportée par la série « Psynaps » de DanHôo. Voir et expérimenter ses œuvres, c’est trouver un point de connexion où la physiologie humaine part à la rencontre de la psychologie. Chacun peut découvrir les sentiments et les origines associés aux couleurs et à l’agencement de la palette. Se tenir devant une œuvre de DanHôo, c’est laisser l’effet méditatif de la composition vous submerger. C’est aussi accéder à la source de la création telle qu’elle était initialement prévue par l’artiste.
DANHÔO: Psynaps
Past exhibition